Le secteur de l’agroalimentaire et des produits alimentaires et embouteillés figure au nombre des secteurs les plus durement touchés par la pandémie de COVID-19. Malgré l’assouplissement des restrictions et le retour à un certain degré de normalité dans ce secteur, les entreprises qui y exercent des activités sont maintenant confrontées à de nouveaux défis, notamment des perturbations importantes des chaînes d’approvisionnement causées par des pénuries de main-d’œuvre et de matières clés, ainsi que des tensions géopolitiques accrues. Au bout du compte, ces pressions ont une incidence sur les résultats nets des entreprises et les habitudes d’achat des consommateurs. Le présent bulletin décrit en détail certains enjeux auxquels les entreprises de ce secteur sont confrontées.
PÉNURIES DE MAIN-D’ŒUVRE
À l’heure actuelle, le ratio chômeurs-postes vacants de la main-d’œuvre au Canada est au plus bas de son histoire : 1.4 chômeur par poste vacant. Selon un sondage réalisé par Statistique Canada sur la situation des entreprises, dans les cinq principaux secteurs qui comptent le plus grand nombre de postes vacants, le ratio nouveaux employés-postes vacants suit une tendance à la baisse depuis cinq ans. Selon un autre sondage, 47,4 % des entreprises du secteur de la fabrication et 46,3 % des entreprises du secteur des services d’hébergement et de restauration prévoyaient que le recrutement d’employés qualifiés constituerait un obstacle au cours des deux prochains mois.
En Ontario, l’offre de main-d’œuvre continue d’être le principal problème auquel est confronté le secteur de la transformation des aliments et des boissons, qui est le secteur de fabrication le plus important de la province au chapitre du nombre d’emplois et qui compte pour 27,5 % des revenus du secteur agroalimentaire et des produits alimentaires et embouteillés à l’échelle du Canada. À titre d’exemple, Food and Beverage Ontario, un organisme ayant pour but de promouvoir les intérêts des transformateurs d’aliments et de boissons de l’Ontario, signale qu’environ 54 % de ses membres ont cessé d’offrir des produits ou des services en raison d’une pénurie continue de main-d’œuvre, et qu’il y a lieu de s’attendre à une diminution de 20 % de la main-d’œuvre actuelle dans ce secteur d’ici 2024. À l’heure actuelle, il faut en moyenne sept mois à un transformateur d’aliments et de boissons pour trouver et embaucher un travailleur qualifié.
PÉNURIE DE MATIÈRES PREMIÈRES ET COÛTS ACCRUS DES INTRANTS
Outre les pénuries de main-d’œuvre, les entreprises du secteur de l’agroalimentaire et des produits alimentaires et embouteillés sont confrontées également à des perturbations dans leurs chaînes d’approvisionnement, causées initialement par la pandémie de COVID-19 et exacerbées ensuite par diverses tensions géopolitiques.
Le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine a considérablement perturbé les chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale, ces deux pays figurant au nombre des exportateurs principaux de certaines des matières premières les plus importantes au monde. En plus d’augmenter les prix du gaz naturel et du pétrole brut, ce conflit a eu une incidence unique sur le secteur de l’agroalimentaire et des produits alimentaires et embouteillés dans l’Est du Canada. Les agriculteurs dans cette région dépendent fortement de l’importation d’engrais agricoles (tels que l’azote, le phosphore et la potasse) en provenance de Russie, pour lesquels ils doivent désormais payer des tarifs additionnels à hauteur de 35 %. À ceci vient s’ajouter l’escalade des tensions entre la Chine et Taïwan, ce qui a interrompu l’approvisionnement en puces à semi-conducteurs, lesquelles sont essentielles à certains processus de fabrication dans le secteur de l’agroalimentaire et des produits alimentaires et embouteillés. De plus, ce secteur continue d’être touché par des pénuries additionnelles résultant des confinements généralisés liés à la COVID-19 qui se poursuivent en Chine.
PRÉFÉRENCES CHANGEANTES DES CONSOMMATEURS
Les facteurs évoqués ci-dessus ont entraîné une hausse des prix des marchandises, notamment dans le secteur de l’agroalimentaire et des produits alimentaires et embouteillés. Bien que le taux d’inflation ait diminué depuis juin, où il se situait à 8,1%, soit son plus haut sommet en 39 ans, les consommateurs se sont adaptés à la situation en modifiant leurs comportements d’achat. La demande chez les consommateurs pour des produits tels que la viande, la volaille, les œufs et les produits laitiers est en baisse en raison de l’augmentation de leurs coûts.
La Banque du Canada tente de contrer l’inflation au moyen de taux d’intérêt plus élevés, la plus récente hausse du taux directeur ayant fait passer ce dernier à 3,25 %. Fait intéressant à noter, bien que les consommateurs dépensent davantage à l’épicerie qu’ils ne le faisaient avant la pandémie, le nombre d’articles qu’ils se procurent diminue.
Les entreprises du secteur de l’agroalimentaire et des produits alimentaires et embouteillés ont donc une grande assiette à garnir. Elles doivent, d’une part, développer des solutions d’affaires pour remédier aux difficultés qu’elles éprouvent au chapitre des chaînes d’approvisionnement. D’autre part, elles doivent s’adapter aux demandes changeantes des clients en poursuivant des activités de recherche et de développement afin de créer des produits novateurs.
Pour en savoir plus sur la façon dont votre entreprise peut faire face à ces défis, communiquez avec :
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Michael Stevenson +1-416-863-2458
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ou un autre membre de notre groupe Agroalimentaire et produits alimentaires et embouteillés.
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