L’édition 2022 du Rapport de Blakes sur les CA révèle les avancées importantes réalisées par les femmes chefs de contentieux au cours d’une période de six ans dans leur parcours au sein de conseils d’administration (« CA »). D’année en année, le nombre de femmes chefs de contentieux qui sont membres de CA a continué de surpasser celui de leurs homologues masculins, et ce, selon un ratio de 2:1. Dans cet épisode de Volume d’affaires de Blakes, Kate McGilvray et Stacy McLean, avocates chez Blakes, nous en disent plus sur les constats tirés de l’édition de cette année de Révéler la valeur des femmes chefs de contentieux au sein des CA, ainsi que sur les perspectives d’administratrices que présente ce rapport. À propos du Rapport de Blakes sur les CAÀ propos du Rapport de Blakes sur les CA.
- À propos du Rapport de Blakes sur les CA (00:55)
- Principaux points à retenir du rapport (02:06)
- Quelques constats positifs des six dernières années (03:12)
- Encore place à l’amélioration (04:05)
- Constats inattendus (04:33)
- Conseils pratiques pour pourvoir des postes au sein de CA (05:13)
- Importance de la diversité dans les CA (06:29)
Retranscription
Nathan : Et je m’appelle Nathan Kanter; bienvenue au premier épisode de 2023 de Volume d’affaires de Blakes.
Jordan : En ce début de nouvelle année, nous souhaitons partager avec vous une bonne nouvelle sur les avancées réalisées par les femmes chefs de contentieux pour obtenir des postes au sein de CA.
Nathan : En effet, Jordan. La plus récente édition du Rapport de Blakes sur les CA, qui est également connu sous le nom de Révéler la valeur des femmes chefs de contentieux au sein des CA, fait état des avancées considérables pour les femmes chefs de contentieux dans leur cheminement vers des postes de CA. Il y a donc beaucoup à discuter, et beaucoup à célébrer.
Jordan : Pour nous en dire plus sur divers constats tirés de cette édition du rapport, nous avons avec nous aujourd’hui deux avocates chez Blakes, Kate McGilvray et Stacy McLean. Kate est membre du groupe Fonds de retraite, tandis que Stacy dirige le groupe Produits de placement et de gestion d’actifs. Toutes deux participent activement à un certain nombre de CA de sociétés et d’organismes sans but non lucratif.
[musique]
Nathan : Kate, je crois savoir que le Rapport de Blakes sur les CA en est à sa sixième édition annuelle. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’étude et pourquoi, d’année en année, nous continuons à la produire?
Kate : Bien sûr! Nous avons publié la première édition du Rapport de Blakes sur les CA en 2016 dans le cadre de la cinquième édition annuelle de notre programme Femmes dans les CA. Il s’agit d’un programme que nous organisons en partenariat avec deux autres organisations extraordinaires, soit Women General Counsel Canada et Women Get On Board Inc.
Le Rapport de Blakes sur les CA porte sur la présence des femmes chefs de contentieux au sein des CA de sociétés ouvertes canadiennes, plus précisément des sociétés canadiennes cotées à l’indice composé S&P/TSX. Le concept consiste essentiellement à déterminer les avancées des femmes chefs de contentieux dans les CA, à suivre leurs progrès et, nous l’espérons, à les faire valoir à titre de candidates potentielles pour des postes au sein de CA. Nous ne visons pas seulement à encourager les femmes chefs de contentieux à se considérer comme des candidates potentielles, mais aussi à effectuer un travail concret pour les aider à obtenir des occasions dans des CA. Nous avons donc des ressources et des programmes, et nous essayons de créer des réseaux pour que les femmes chefs de contentieux puissent saisir des occasions qui leur permettront de siéger à des CA de sociétés ouvertes canadiennes.
Nathan : Quels sont les principaux points à retenir que nous devrions aborder aujourd’hui?
Kate : En ce qui concerne les principaux points à retenir, au terme de cette période de six ans, je pense que le rapport démontre que les CA considèrent les femmes chefs de contentieux comme de solides candidates. Je crois également que le rapport démontre que les femmes chefs de contentieux mettent à contribution de solides compétences et l’expérience nécessaire dans un environnement de plus en plus complexe et fortement réglementé.
Je pense que le rapport démontre aussi que les CA reconnaissent l’impératif commercial de la diversité. Donc, en élargissant leurs recherches pour des candidates afin de pourvoir des postes de haute direction au-delà de ceux de chef de la direction et de chef des finances, les CA découvrent un excellent bassin de candidates talentueuses qui occupent des fonctions de directrice de services juridiques en entreprise.
Je pense que, grâce à ce rapport, nous démontrons vraiment que la proposition de valeur est forte. Les chefs de contentieux possèdent une expertise en matière de gouvernance, de conformité et de gestion du risque, ainsi qu’une expérience opérationnelle et stratégique. Parce qu’ils comprennent à la fois les menaces et les occasions que peuvent présenter les perturbations, nous sommes d’avis qu’ils démontrent essentiellement qu’ils sont des preneurs de décisions pragmatiques et axés sur des solutions.
Jordan : Stacy, pouvez-vous nous faire part de quelques constats positifs soulignés dans le rapport?
Stacy : Bien sûr, Jordan. Je suis heureuse de le faire. Pour nous, il est devenu très clair qu’il n’y a jamais eu de moment plus propice pour les chefs de contentieux de faire valoir ce qui fait d’eux d’excellents candidats à des postes d’administrateurs.
Au niveau des occasions, c’est en 2021 que les CA des sociétés faisant partie de l’indice composé S&P/TSX ont connu des changements de garde jamais vus au cours des six années durant lesquelles nous avons recueilli des données pour le rapport. Les nominations au sein de CA en 2021 ont presque doublé par rapport aux postes qui étaient vacants en 2016.
Nous avons également constaté que le plus grand nombre de femmes chefs de contentieux siégeant à des CA se trouvait dans les secteurs des matériaux et de l’énergie, ainsi que dans le secteur bancaire et des assurances. Il s’agit aussi des secteurs où les sociétés qui y exercent des activités sont les plus susceptibles de nommer un responsable des services juridiques en entreprise, ce qui laisse croire qu’il existe un lien entre la confiance qu’un CA accorde au responsable des services juridiques dans l’équipe de direction et la probabilité que ce dernier soit nommé administrateur.
Jordan : Est-ce qu’il reste encore du travail à accomplir?
Stacy : Assurément. D’abord, plus des deux tiers des sociétés de l’indice composé S&P/TSX de 2021 ne comptent pas encore de chef de contentieux parmi les membres de leur CA et, bien que les tendances continuent d’évoluer dans la bonne direction, les avancées ne sont pas exponentielles. Quatre-vingt-un pour cent des sociétés ont en poste un chef des affaires juridiques ou un chef de contentieux, mais seulement 40 % des titulaires de ces postes sont des femmes. Il s’agit d’une augmentation de seulement 4 % depuis 2020, ce qui nous indique qu’il reste du travail à faire pour niveler le terrain.
Jordan : Y a-t-il des constats qui vous ont surprises?
Stacy : Oui, les résultats de la première édition de notre étude annuelle nous ont agréablement surprises. D’abord, les chefs de contentieux réussissaient à occuper une place importante au sein des CA. Bien que leur nombre total ait été peu élevé, soit 44 postes au sein de CA occupés par des chefs de contentieux, celui-ci augmentait graduellement. Ensuite, 59 % de ces 44 chefs de contentieux étaient des femmes. Les femmes avaient déjà dépassé la parité hommes-femmes dans la représentation au sein des CA.
L’édition 2022 du Rapport de Blakes sur les CA indique que le nombre de chefs de contentieux qui sont membres de CA de sociétés ouvertes a plus que doublé depuis 2016, et que le nombre de femmes chefs de contentieux qui sont membres de CA est le double de celui de leurs homologues masculins.
Nathan : Kate, le rapport comporte-t-il des conseils pratiques pour les chefs de contentieux qui souhaitent siéger à un CA?
Kate : Certainement. Nous avons donc rassemblé un groupe de femmes qui ont occupé des postes de chef de contentieux et qui siègent maintenant à des CA de sociétés ouvertes, et nous leur avons demandé ce qu’elles ont trouvé de plus utile pour devenir membre d’un CA. Ce qu’elles ont dit, c’était d’essayer d’avoir le plus de contact possible avec le CA, peut-être en assumant le rôle de secrétaire de la société, ou un autre rôle qui donne un accès réel au CA sur une base continue. Il faut lever la main et dire, hé, je peux m’occuper de ces fonctions, parce que cela permet au CA de vous voir non seulement en tant qu’avocate, mais aussi en tant que chef dans un autre domaine de l’organisation.
Un autre conseil qu’elles ont donné aux femmes chefs de contentieux était de s’assurer que leur présence en ligne reflète leur intérêt à siéger à un CA. Donc, elles doivent s’assurer que leur profil sur LinkedIn est à jour, et qu’elles ont établi des liens avec des personnes dans le milieu des affaires qui peuvent leur fournir des occasions de siéger à des CA.
Nathan : Y a-t-il d’autres informations que vous souhaiteriez partager au sujet du rapport?
Kate : Oui, bien sûr. Je pense qu’il est important de noter que de plus en plus d’entreprises et de dirigeants reconnaissent l’importance de la diversité, et qu’une diversité accrue contribue à la prise de meilleures décisions au sein du CA. Nous avons remarqué une tendance selon laquelle les organisations se penchent sérieusement sur la composition de leur CA. Nous constatons donc que les comités des candidatures réfléchissent vraiment à ce à quoi le CA devrait ressembler.
L’autre chose importante à retenir, c’est que lorsque des femmes occupent des postes de direction au sein d’une société, elles doivent s’assurer d’être bien placées pour être reconnues comme de bonnes candidates potentielles pour le CA, parce que nous avons vu à quel point les femmes chefs de contentieux sont d’excellents membres du CA. Nous voulons donc nous assurer que les comités des candidatures reconnaissent ces femmes qui occupent actuellement des postes de direction et qu’ils puissent conclure qu’elles feraient d’excellents membres du CA à l’avenir.
[musique]
Jordan : Kate et Stacy, merci d’avoir participé à notre baladodiffusion et de partager avec nous ces constats sur ce sujet si important. Nous avons hâte de voir ce que 2023 réserve aux femmes chefs de contentieux qui souhaitent entreprendre de nouveaux rôles et faire valoir leur valeur.
Nathan : Les auditeurs qui souhaitent obtenir de plus amples renseignements sur le Rapport de Blakes sur les CA et notre balado peuvent visiter blakes.com.
Jordan : D’ici la prochaine fois, prenez soin de vous.
[musique]
À propos du balado Volume d’affaires de Blakes
Notre balado Volume d’affaires (anciennement Continuité) se penche sur les répercussions que peut avoir l’évolution du cadre juridique canadien sur les entreprises, et ce, dans notre réalité « post-COVID-19 » et dans l’avenir. Des avocates et avocats de tous nos bureaux discutent des défis, des risques, des occasions, des développements juridiques et des politiques gouvernementales dont vous devriez avoir connaissance. Nous abordons par ailleurs divers sujets qui vous importent et qui sont liés à la responsabilité sociale, comme la diversité et l’inclusion.
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