Le droit de l’emploi a continué d’évoluer au Canada en 2022. Voici quelques-uns des faits les plus marquants de la dernière année, ainsi que nos perspectives quant aux tendances qui devraient se poursuivre au cours de 2023, que nous résumons aux présentes afin de vous aider à rester bien au fait des récents développements dans ce domaine du droit.
CHANGEMENTS LÉGISLATIFS EN ONTARIO
CHANGEMENTS LÉGISLATIFS AU QUÉBEC
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Le 24 mai 2022, le projet de loi no 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (le « projet de loi 96 »), qui modifie la Charte de la langue française (la « Charte »), a été adopté par l’Assemblée nationale du Québec. Non seulement le projet de loi 96 impose-t-il de nouvelles exigences aux employeurs du Québec, mais il renforce certaines des obligations qui leur incombaient déjà en vertu de la Charte. Pour en savoir davantage, consultez notre Bulletin Blakes de mai 2022 intitulé Langue française : Nouvelles obligations pour les employeurs – Êtes-vous prêts?.
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Le 22 septembre 2022, certaines modifications apportées par le projet de loi no 64, Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels, à la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé du Québec ainsi qu’à la Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information du Québec, sont entrées en vigueur. Pour en savoir davantage, consultez notre Bulletin Blakes de septembre 2022 intitulé Les employeurs doivent se préparer à la transformation du régime de protection des renseignements personnels.
AUTRES CHANGEMENTS LÉGISLATIFS NOTABLES
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En juin 2022, la Colombie-Britannique a apporté des modifications au Labour Relations Code en vigueur dans la province afin de permettre l’accréditation automatique d’un syndicat dans un lieu de travail donné où 55 % ou plus des employés ont signé une carte d’adhésion à celui-ci. Si la proportion des employés ayant signé une carte d’adhésion au syndicat se situe plutôt entre 45 % et 55 %, la tenue d’un vote est exigée.
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En décembre 2022, les nouvelles dispositions du Code canadien du travail (le « CCT ») concernant les congés payés pour raisons médicales sont entrées en vigueur, donnant notamment droit aux employés dans les lieux de travail sous réglementation fédérale d’accumuler des congés payés pour raisons médicales jusqu’à concurrence de 10 jours par année. Ces congés payés pour raisons médicales s’ajoutent à la période beaucoup plus longue de congés non payés pour raisons médicales prévue dans le CCT. Pour en savoir davantage, consultez notre Bulletin Blakes de novembre 2022 intitulé Les employés fédéraux peuvent acquérir plus de congés payés pour raisons médicales depuis le 1er décembre signé une carte d’adhésion syndicale 2022.
CONGÉDIEMENT DÉGUISÉ
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La Cour d’appel de l’Alberta (la « CAA ») a rendu une décision importante portant sur le congédiement déguisé dans l’affaire Kosteckyj v. Paramount Resources Ltd. Dans sa décision, la CAA note que les employés doivent agir rapidement lorsque leurs conditions d’emploi sont modifiées unilatéralement. Autrement, ils peuvent être réputés avoir consenti aux modifications en question et éventuellement avoir de la difficulté à prouver le bien-fondé d’allégations de congédiement déguisé.
MODIFICATIONS À LA LOI SUR LA CONCURRENCE
COMPÉTENCE DES ARBITRES EN DROIT DU TRAVAIL
JURISPRUDENCE LIÉE À LA COVID-19
PERSPECTIVES
Nous nous attendons à ce que le droit du travail et de l’emploi continue d’évoluer de façon significative cette année. Selon nous :
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le travail à distance et le travail hybride continueront de poser des défis aux employeurs au chapitre de la culture d’entreprise, ainsi que de la productivité et de la capacité d’adaptation des employés;
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les clauses de cessation d’emploi dans les contrats de travail continueront d’être contestées, et l’issue de ces contestations pourrait varier;
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les employeurs veilleront à maintenir des milieux de travail respectueux en prenant des mesures pour atténuer le risque d’inconduite de la part du personnel et en traitant toute plainte à cet effet adéquatement;
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les employeurs du Québec doivent demeurer vigilants et devraient savoir que le tribunal administratif du travail continue de se prévaloir du pouvoir qui lui est conféré pour réintégrer certains employés congédiés. Au Québec, des directives sur la conformité linguistique devraient par ailleurs être publiées par l’autorité compétente.
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un nombre accru de réorganisations donnera lieu à une jurisprudence plus abondante sur les délais de préavis et le congédiement déguisé.
Pour en savoir davantage, communiquez avec un membre de notre groupe Travail et emploi.
Plus de ressources
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